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Extrait de Histoire de La Flèche et de ses seigneurs par Ch. de MONTZEY page 3 et 4 - On a trouvé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Vertus, dans le prieuré de St-Jacques (1) et dans l'ancien couvent des Récollets, des tombeaux à auges en pierre coquillière renfermant de petites urnes en terre cuite placées à côté des squelettes. De l'autre côté de la rivière du Loir, correspondant au gué appelé de Verron et sur un terrain appartenant à l'habitation de Guéroncin, on a rencontré vingt tombeaux pareils, et, comme l'usage des Romains était de placer ces monuments sur les routes, nous pouvons dire avec une certaine assurance que la voie romaine reliant le camp de Luché avec celui de Cré devait suivre la direction de l'axe principal de la ville, aboutir au gué de Verron, se continuer sur Guéroncin et gagner Cré par le bas du coteau du Doussay qui limite la route actuelle de Fougère, pour reprendre à droite en face de la Poissonnière (2). Des cercueils en pierre coquillière ont été également trouvés, il y a une dizaine d'années, au sud de la route de Tours, dans un champ qui longe la propriété de M. Gaullier, sur Sainte-Colombe. Les tombeaux découverts aux Champs (propriété de M.Lelong), commune de Cré, sont d'une époque postérieure, l'un renfermait une plaque de ceinturon de l'époque mérovingienne ou carlovingienne, ornée de dessins en creux. …
(1). La découverte de vieux tombeaux dans la chapelle du prieuré de Saint-Jacques, en avril 1774, quand on en a exhumé tous les corps, ne nous apporte rien de bien concluant pour la question que nous traitons, puisque ce prieuré n'a été fondé qu'en 1135, par Geoffroy Plantagenet, seigneur de La Flèche. Néanmoins, il n'est pas impossible qu'avant cette fondation le lieu sur lequel elle a été établie ait servi dans des temps beaucoup plus anciens pour champ de repos. (2) H. Talbert, dont nous suivons toujours volontiers l'opinion, pense que la voie romaine, qui certainement passait au gué de Verron, ne se dirigeait pas sur Guéroncin pour revenir sur Cré : * C'eut été allonger la route inutilement, dit-il, et les Romains étaient plus économes de leur temps. Il y a lieu de croire qu'elle allait directement à travers champs se relier à la voie qui conduisait à Cré. » |