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La pyramide de Sekhemkhet fut construite vers 2 600 avant J.-C., durant le court règne du pharaon Sekhemkhet, successeur du roi Djoser et deuxième souverain de la IIIe dynastie de l’Ancien Empire égyptien. Située à Saqqarah, à proximité immédiate de la célèbre pyramide à degrés de Djoser, elle reprend l’ambition monumentale de son prédécesseur, tout en marquant une évolution dans la conception architecturale.
Plutôt que de reproduire simplement un empilement de mastabas superposés, la pyramide de Sekhemkhet révèle une volonté affirmée de creusement et de structuration souterraine, traduisant une compréhension plus aboutie de l’édifice pyramidal. Cette approche montre une intention de mieux intégrer les éléments funéraires en profondeur, comme en témoigne la complexité de ses galeries et de sa chambre funéraire enterrée.
Elle est souvent considérée comme la deuxième pyramide égyptienne en pierre, mais elle n’a jamais été achevée. En raison de la brièveté du règne de Sekhemkhet (moins de sept ans), les travaux furent interrompus, laissant la pyramide à l’état de base, avec seulement le premier niveau partiellement construit. Matérialité et composition
La pyramide de Sekhemkhet fut érigée en pierre calcaire locale, extraite des carrières proches de Saqqarah. Ce matériau, déjà utilisé sous le règne de Djoser, était taillé en blocs réguliers et disposé en assises horizontales. La technique visait à créer une structure stable, apte à soutenir le poids d’un monument de grande ampleur.
Le plan initial prévoyait une pyramide de sept degrés, légèrement plus haute que celle de Djoser. Toutefois, seuls les premiers niveaux furent réalisés, n’atteignant qu’une hauteur d’environ 2 à 3 mètres avant l’abandon du chantier.
Le complexe funéraire prévoyait également un mur d’enceinte massif, une entrée monumentale, et un réseau souterrain complexe incluant un puits vertical, des couloirs, des chambres et des annexes. Ces aménagements traduisent une architecture davantage tournée vers l’intérieur, centrée sur le monde souterrain et la protection du tombeau royal. La découverte d’objets en or d’un grand raffinement atteste de la richesse du mobilier funéraire initialement prévu. |